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K7, VHS, miniDV : ces formats qu’on peut encore sauver

Publié le 4 août 2025 à 07h34

Stock de DV cassettes en gros plan
Stock de DV cassettes en gros plan

Vous êtes tombé sur une boîte remplie de cassettes VHS ou de vieilles K7 audio dans le grenier familial ? Il est encore temps de les sauver et de réveiller vos souvenirs !

Les bandes magnétiques ont marqué des générations : premières compil’ faites maison, vidéos de vacances, cassettes de dessin animé enregistrées à la télé… Mais avec le temps, elles s’abîment, se démagnétisent ou deviennent illisibles. Bonne nouvelle : avec un peu de matériel et quelques précautions, tout n’est pas perdu.

Première étape : inspecter et nettoyer vos cassettes

Avant de lancer la lecture ou la conversion, mieux vaut vérifier l’état de vos cassettes. Commencez par inspecter visuellement la bande. Si elle est gondolée, collée ou présente des traces suspectes (blanchâtres, poudreuses), il faudra agir avec précaution. Dans les cas les plus graves, évitez de la passer dans un appareil : elle risquerait de l’encrasser ou de bloquer le mécanisme. Pour un nettoyage léger, vous pouvez ouvrir la cassette (en dévissant les petites vis), dérouler doucement la bande et passer un coton-tige légèrement imbibé d’alcool isopropylique sur les parties visibles.

Un autre point à vérifier : que la bande n’est pas détendue. Si elle flotte ou se bloque, il suffit parfois de la rembobiner doucement à la main, avec un stylo pour les K7 audio, ou une bobineuse pour les VHS. Attention à ne jamais forcer : une bande cassée est bien plus difficile à réparer.

Comment relire et numériser ses cassettes ?

C’est l’étape cruciale pour leur offrir une seconde vie : la numérisation. Encore faut-il avoir le bon équipement. Pour les K7 audio, un simple lecteur cassette relié à un ordinateur via un câble jack peut suffire, avec un logiciel comme Audacity. Il existe aussi des platines USB conçues pour convertir directement les cassettes en fichiers MP3. Ces appareils, souvent très simples d’utilisation, permettent d’enregistrer en quelques clics.

Pour les VHS, deux options s’offrent à vous. Si vous possédez encore un magnétoscope fonctionnel (bravo !), un boîtier de capture vidéo USB vous permettra de le relier à un ordinateur. Attention : les logiciels fournis sont parfois peu ergonomiques. Des outils libres comme OBS Studio ou VirtualDub peuvent être plus efficaces. Autre solution : un combiné VHS/DVD qui enregistre directement les cassettes sur disque. Ces appareils sont de plus en plus rares et leur état de fonctionnement (notamment côté graveur DVD) doit être vérifié, mais on en trouve encore d’occasion.

Pour les mini DV, c’est un peu plus technique. Il vous faudra un caméscope compatible, un câble FireWire (bien plus fiable que l’USB pour la capture vidéo), et un logiciel de capture (comme iMovie, Premiere, etc.). Il faudra aussi que votre ordinateur dispose d’un port FireWire… ou d’un adaptateur si vous utilisez un modèle plus récent.

Et si on veut faire appel à un pro ?

Si vous n’avez ni le temps, ni le matériel, il existe des prestataires spécialisés. Ils se chargent de nettoyer, relire et numériser vos cassettes, et vous restituent vos souvenirs sur clé USB, DVD ou cloud. Une option très utile pour les archives précieuses (mariages, anniversaires, films familiaux…) ou les gros cartons de cassettes oubliées. Comptez entre 10 et 20 € par cassette selon le format, la durée et la qualité du transfert. Certaines boutiques photo, laboratoires spécialisés ou même photographes de quartier proposent encore ce service. Pensez à chercher localement… ou à poster une annonce pour trouver la perle rare ! 

Une fois vos souvenirs numériques bien à l’abri, que faire des cassettes elles-mêmes ? Si vous souhaitez les garder, stockez-les à la verticale, dans un endroit sec, tempéré et à l’abri de la lumière. Évitez les caves ou greniers humides : la bande pourrait se coller, se délaminer ou développer des moisissures. 

Moralité : ce n’est pas parce qu’un format est ancien qu’il est condamné à disparaître. Avec quelques précautions, un peu de patience (et parfois l’aide d’un pro), vos souvenirs ne risquent pas pas de disparaître

Auteur : Marin TDM

Crédit photo : stevedangers / iStock

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