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Les cartes Pokémon, nouvelle ruée vers l’or

Publié le 1 juillet 2024 à 08h27

red and white ladybug toy on white and yellow book
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Une annonce du gouvernement a remis le sujet au goût du jour : les cartes Pokémon ne sont pas officiellement considérées comme des objets de collection. Toutefois, depuis leur création, ces objets dérivés de la franchise du même nom ont su attraper leur public pour le mener vers la victoire – et surtout la richesse.

1996, Japon. L’entreprise Nintendo est en plein essor, la Game Boy révolutionne le monde du gaming et Mario se fait une place de choix dans le cœur des joueurs. Cependant, pour la firme nippone, le triomphe du plombier italien n’est que le début de leur succès : un autre jeu vidéo est prêt à être diffusé. Son nom ? Poketto Monsuta, ou Pokémon pour les intimes. Le principe est simple, le joueur incarne un personnage qui part découvrir le monde et, en chemin, capture des « monstres de poche » dotés de capacités élémentaires diverses. Grâce à ces différentes captures, il affronte en duel d’autres personnages pour gagner en puissance et ainsi devenir le meilleur dresseur. L’engouement est tel au Japon que la firme décide de commercialiser des produits dérivés quelques mois après la sortie du jeu vidéo. C’est alors que naissent les fameuses cartes Pokémon.

Il faudra attendre 1998 pour que les enfants européens et américains découvrent la folie des cartes. Ils jouent avec dans les cours de récréation, les échanges et les collectionnent, dans des classeurs pour les plus méticuleux. Un phénomène mondial prend alors racine chez les jeunes qui continuent, aujourd’hui encore, à entretenir le mouvement. Et comme tout objet vintage, les cartes Pokémon prennent de la valeur au fil des ans.

La renaissance des cartes

En 2020, l’épidémie de coronavirus met le monde à l’arrêt. Un drame pour beaucoup mais une aubaine pour les collectionneurs. Cloîtrés chez eux, économisant l’argent qu’ils auraient dû dépenser dans d’autres activités, ils relancent le commerce des cartes. Sur Twitch, nombreux sont ceux qui ouvrent des paquets de cartes en live, attirant les foules et créant le buzz lorsqu’une carte rare est trouvée. Celles qui suscitent le plus d’engouement ? Les versions holographiques.

Parmi les figures de proue de ce mouvement, Logan Paul se démarque. Célèbre youtubeur, catcheur et influenceur, il voue une passion pour les cartes Pokemon. Pendant le confinement, il rejoint ses compères dans la course aux lives Twitch et n'hésite pas à afficher sa collection de cartes qui, parfois, valent le prix d’une maison. Et si son collier avec la carte Dracaufeu holographique issue de la première génération et d’une valeur d’un million de dollars a fait sensation lors de son combat contre le boxeur Floyd Mayweather, il n’a pas voulu s’arrêter là. Dans sa chasse au trésor, il a porté son dévolu sur la fameuse Pikachu Illustrator. En avril 2022, il dépense l’équivalent de cinq millions d’euros pour l’acquérir.

En France, l’engouement autour des cartes Pokemon pique la curiosité de l’État. Contrairement aux photographies d’art, tableaux et autres sculptures, ces objets de pop culture ne sont pas considérés comme des biens de collection mais de consommation. Pour toute vente supérieure à 5 000 €, les cartes sont taxées à hauteur de 36 %, comme pour les ventes de seconde main, quand les timbres le sont à hauteur de 6 %. Même si des transactions de ce montant sont rares, il existe quand même des aficionados qui n’hésitent pas à dépenser des milliers pour leur passion au même titre que leurs pairs philatélistes.

Déterminer la valeur d’une carte Pokemon

Mais alors, comment savoir si les cartes qui dorment dans vos placards valent des millions ? Qu’est-ce qui rend les cartes presque uniques ? Tout d’abord, il faut observer le bas de la carte, car c’est à cet endroit que la date d’émission, le numéro de série et le pictogramme du niveau de rareté se trouvent. Concernant le pictogramme, s’il s’agit d’un cercle, cela signifie que la carte est plutôt commune. S’il y a un losange, alors elle est peu commune, mais n’a pas grande valeur, à moins qu’elle n’ait été émise en 1999 ou 2000, deux années dont les cartes sont très prisées. Mais s’il y a une étoile, jackpot : c’est une carte rare. Mais le gros lot, lui, est illustré par trois étoiles qui désignent une carte spéciale, voire très rare.

Le numéro de série est également très important. S’il est supérieur au nombre total de cartes imprimées, c’est que vous êtes face à une carte cachée qui est, par conséquent, très rare. Si en plus elle est holographique, alors elle prendra plus de valeur. Au cas où aucun de ces critères ne semble correspondre à vos cartes, vous pouvez toujours tenter de toucher le gros lot grâce aux cartes SP identifiables grâce aux lettres G, GL, C, FB, M, C ou 4 écrites à côté du nom du Pokémon. De même, si le niveau de votre créature est classé X. Pour plus de précision sur la valeur de votre carte, le site Cardmarket est la référence à connaître. Il ne vous reste plus qu’à sortir les cartes poussiéreuses de votre pokédex afin de savoir si vous êtes le meilleur dresseur et surtout, le plus chanceux !

Autrice : Flavie R
Crédit Photo : Thimo Pedersen/Unsplash

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