Durant la dernière décennie, une augmentation de 15 % de travailleurs indépendants a été constatée. Une des raisons ? Un regain d’intérêt des Français et Françaises pour l’artisanat grâce à la création du régime de micro-entrepreneur en 2009. Toutefois, la crise du Covid aura aussi impacté le secteur, dans le bon sens, puisqu’une croissance de 12 % de création d’entreprises est constatée entre 2020 et 2021. Comme si la pandémie avait été le moteur de nouvelles révélations pour certains et certaines. L’artisanat, nouvel eldorado des travailleurs Français ? 

Une quête de sens

Si l’artisanat est un véritable moteur de l’économie française, il faut aussi comprendre que son boom récent est en lien avec le développement de l’apprentissage dans les filières scolaires depuis la loi de 2018. Cette valorisation de l’artisanat auprès des plus jeunes permet de revitaliser le secteur, comme le confie le cabinet d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, au Parisien.

De plus, selon le journaliste Jean-Laurent Cassely, le regain de l’artisanat est le résultat d’une « révolte des premières de la classe », comme il le note dans son ouvrage éponyme. En effet, les jeunes diplômés se réorientent de plus en plus vers des métiers d’artisans ou d’auto-entrepreneurs pour, généralement, retrouver un sens à leur travail et revenir vers des emplois plus manuels. C’est le cas de Morgane, interrogée par l’AFP, une ancienne communicante qui s’est reconvertie en ébéniste, mais aussi de Tahar, un ancien contrôleur de gestion qui a repris des études d’horloger et qui a désormais sa propre entreprise.

Des secteurs en demande

Ainsi, en 2022, si l’artisanat a vu son nombre d’entreprises augmenter, le secteur du service, à savoir le nettoyage ou encore les soins beauté, reste le plus plébiscité par les nouveaux arrivants. Suivi par le secteur du BTP, notamment la maçonnerie ou encore la menuiserie.

Bien que l’artisanat se développe de plus en plus, beaucoup d’entreprises n’arrivent pas à perdurer dans le temps. Alors pour essayer de maintenir la flamme qui se cache dans chacun et chacune des personnes du secteur, Thierry Millon, directeur des études du groupe Altares, assure au Parisien qu’il faut réfléchir à un business plan avant de se lancer.

Alors si l’envie d’une reconversion est tentante, il faut savoir que des métiers presque niches comme la réparation de drones ou l’ennoblissement des métiers du textile, notamment dans le luxe, sont en forte croissance et ne demandent qu’à recruter !

Autrice : Flavie R

Crédit Photo : FreshSplash/iStock