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Écologie : 7 bonnes nouvelles dont vous n’avez pas entendu parler en 2023

Publié le 19 novembre 2023 à 23h00

Homme lisant une bonne nouvelle sur son téléphone
Homme lisant une bonne nouvelle sur son téléphone

Non, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles qui font l’actualité environnementale ! Même si les bonnes sont parfois moins tapageuses ou remarquées, elles ont été nombreuses en 2023. En voici sept. 

À l’approche des fêtes, L’avenir a du bon a eu envie de revenir sur ces informations, locales ou internationales, d’importance ou anecdotiques, qui montrent que le monde avance dans la prise en main des enjeux écologiques et la préservation de la biodiversité. 

#1 En Europe, le projet de restauration des écosystèmes finalement adopté

C’était au cœur de l’été : après plusieurs mois de débats, le Parlement Européen donnait le 12 juillet un premier feu vert au projet de loi visant à restaurer les écosystèmes terrestres et marins en Europe. Une législation qui cherche à imposer un cadre contraignant aux pays membres en faveur de la biodiversité. Les objectifs sont multiples : endiguer le déclin des pollinisateurs, améliorer la qualité des sols, limiter la perte des espaces verts urbains, étendre le nombre de zones à « haute diversité », etc. 

Si le texte final et son adoption sont encore au débat, ce premier vote (336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions) a été l’un des signaux forts de cette année sur notre continent. Wait and see

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#2 Le plus grand élevage mondial de rhinocéros sauvé 

Partons du côté de l’Afrique du Sud où African Parks, une association de protection de la nature, a sauvé le plus grand élevage de rhinocéros blancs au monde. Rien de moins. 

L’ONG a en effet racheté une ferme de 2 000 de ces animaux à un millionnaire « à court d’argent », selon les mots de l’AFP, qui cherchait à les vendre pour se refaire une santé financière. Gérant une vingtaine de parcs protégés sur le continent africain, l’association a remis en liberté les rhinocéros dans un espace protégé par ses soins et les protège du braconnage. 

Aujourd’hui, l’Afrique du Sud accueille environ 80 % de la population mondiale de rhinocéros blancs, estimée à moins de 13 000 spécimens à travers la planète. 

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#3 Des activistes du climat remportent une victoire historique dans le Montana

Traversons l’Atlantique pour une nouvelle victoire de la biodiversité – juridique, cette fois. Une histoire aux relents hollywoodiens. 

Ce sont en effet seize jeunes, âgés de 5 à 22 ans (!) qui ont porté plainte ensemble contre leur propre État, le Montana, qu’ils accusaient d’enfreindre leur droit constitutionnel à un « environnement propre et sain ». En réalité, les plaignants mettaient en cause une loi interdisant l’analyse des émissions de gaz à effet de serre et leur impact sur le climat de l’industrie fossile locale par l’administration. Seconde particularité : ils ne demandaient aucune compensation financière, mais l’abrogation de ladite loi et la prise en compte des dangers pour leur génération.

La juge Kathy Seeley a fini, au terme du procès, par déclarer cette loi inconstitutionnelle. « Les plaignants ont un droit constitutionnel fondamental à un environnement propre et sain, ce qui inclut le climat », a-t-elle écrit dans le rapport de sa décision. Une première historique aux Etats-Unis. 

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#4 Des panneaux solaires sur les rails de train : la bonne idée venue de Suisse

Plus anecdotique, mais non moins intéressant : en Suisse, la start-up Sun-Ways a développé un système permettant d’installer des panneaux solaires photovoltaïques entre les voies ferrées. Celles-ci ne seraient pas abîmées par le passage du train, qui passerait littéralement au-dessus des panneaux. Une idée ingénieuse, puisqu’elle permettrait de résoudre le problème de l’espace alloué aux panneaux photovoltaïques à grande échelle. 

La start-up affirme même que ses panneaux pourraient équiper la moitié des rails du monde ! Mais pour le moment, nous n’y sommes pas encore : un projet d’installations pilotes pourrait voir le jour, mais la start-up est encore en discussion avec l’Office fédéral des transports (OFT) suisse pour s’assurer de sa sécurité et viabilité. 

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#5 En Écosse, une première mondiale pour le réensauvagement des espèces

Au fil des siècles, la flore écossaise a perdu de sa superbe. La raison : le surpâturage et la déforestation sans limite. À proximité du fameux Loch Ness, dans la vallée de Glenmoriston, l’association Trees for Life a pris les choses en main : l’ONG s’est procurée 4 000 hectares de terre pour y faire vivre le plus grand projet de réensauvagement au monde. 

Cette association, qui oeuvre depuis 2008 dans les Highlands, plante des arbres et aide à la préservation et la revitalisation de la faune sauvage locale. Fort de leur engagement et leur succès, ils ont ouvert en avril le site au grand public, devenant le premier centre de réensauvagement du monde. Les visiteurs pourront découvrir les paysages et les merveilles de la nature pour ainsi sensibiliser sur l’importance de la biodiversité.

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#6 En France, on compte désormais 3 500 tiers lieux

Début septembre, l’association France Tiers-Lieux a proposé un premier bilan chiffré du nombre et de l’évolution des tiers lieux en France. Et celui-ci est positif : entre 2021 et 2023, pas moins de 1 000 tiers lieux se sont ouverts dans tout le pays, portant leur nombre total à 3 500. Ces lieux qui « ont en commun de mutualiser des espaces et des compétences, hybrider des activités et réunir un collectif citoyen engagé » se développent dans le pays, notamment en faveur de l’environnement. En effet, selon les chiffres de l’association, 46 % des tiers-lieux sont engagés dans l’économie circulaire et le réemploi. 

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#7 L’Inde réduit ses émissions de CO2 de 33%

Un petit passage en Inde, pour conclure, avec un succès inattendu pour l’un des plus gros pollueurs au monde. En effet, le pays a réussi à réduire d’un tiers (33 %) ses émissions de gaz à effet de serre en 14 ans, selon des évaluations présentées aux Nations unies. 

Le pays est en bonne voie pour respecter l’engagement pris dans le cadre de la convention des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) de réduire l’intensité de ses émissions de 45 % pour 2023. D’ailleurs, le taux de réduction moyen des émissions de l’Inde est passé à 3 % par an depuis 2016, contre 1,5 % entre 2014 et 2016. Pas mal, non ?

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Auteur : Benjamin B

Crédit Photo : Moon Safari / iStock

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