# Économie

Fin des emballages (plastiques) : où en est-on en France ?

Publié le 22 janvier 2023 à 23h00

Ensemble de couverts et de vaisselle réutilisable dans un sac filet
Ensemble de couverts et de vaisselle réutilisable dans un sac filet

C’est avec une émotion certaine que les amateurs de fast-food ont dit adieu, depuis le début de l’année 2023, aux emballages plastiques dans les restaurants McDonald’s de France. Depuis le 1er janvier, un nombre encore restreint de restaurants utilisent des gobelets, porte-frites et boîte à hamburgers réutilisables. 

Une mesure symbolique ? Issue de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, promulguée en février 2020, la mort annoncée du plastique chez McDo fait partie d’un effort de plus en plus notable pour transformer notre manière de consommer - et de jeter. Mais au-delà du cas de la firme américaine, que fait-on du plastique en France ?

En 2016, l’interdiction des sacs plastiques 

Souvenez-vous : au tout premier jour du mois de juillet 2016, les supermarchés et autres magasins cessaient de distribuer des sachets plastiques à tout va. Ces sacs à « usage unique » étaient alors largement distribués en France : chaque année, 5 milliards de sacs plastiques étaient donnés  aux clients en caisse et 12 milliards pour d’autres usages, selon Franceinfo. Au premier janvier de l’année suivante, les sacs autres que ceux distribués en caisse, comme ceux pour les produits frais ou en vrac, devenaient biosourcés : c’est-à-dire avec une teneur minimale exigée en matière végétale. 

Désormais, les sacs en plastique que l’on trouve dans certains magasins (s’ils ne sont pas en papier kraft) doivent être compostable et biosourcés : le matériau est issu de microorganismes recyclables comme, par exemple, les champignons. La teneur en matière biosourcée est d’ailleurs encore progressive : elle est passée de 40 % à 50 % entre janvier 2018 et janvier 2020 et doit atteindre  60 % d’ici 2025. 

Brevetés en 1965 par une société suédoise, les sacs en plastique ont largement participé à la pollution des océans et leur mort annoncée - tant d’un point de vue légal que dans nos usages - fut une première étape vers de meilleurs emballages. Et maintenant ? 

De la fin des emballages plastique à l’usage en vrac 

Désormais, c’est donc la fameuse loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire qui reprend le flambeau. Avant même la fin des emballages plastiques dans les restaurants McDonald’s et autres, elle avait interdit à la vente, dès 2021, les couverts jetables, les couvercles de gobelet à emporter ou les confettis en plastique. Les autres mesures phares sont nombreuses :

  • Des bacs de tri à disposition dans les supermarchés pour les clients après leur passage en caisse
  • L’interdiction d’autres emballages plastiques : les sachets de thé et tisane non biodégradables, la distribution de jouets en plastique dans les fast food ou les étiquettes pour fruits et légumes non compostables
  • La vente d’équipements médicaux contenant du microplastique ou ceux destinés à réchauffer ou cuire des aliments pour nourrissons sont interdits 

Autant de mesures positives - et nous ne citons ici que les principales - qui devront permettre à la France de rattraper son retard sur ses voisins européens. Selon l’ONG Plastic Europe, interrogée par l’AFP en juin dernier, la France ne recycle encore que 34 % de ses déchets - contre 50 % pour les Pays-Bas, la Norvège et l’Espagne, le trio européen gagnant du recyclage. Une belle marge de progression, pour un futur que l’on espère plus circulaire.

Auteur : Benjamin B

Crédit Photo : Igisheva Maria

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