# Économie

Le vélo de fonction, une bonne idée pour l’entreprise de demain ? 

Publié le 28 novembre 2023 à 23h00

Jeune femme arrivant dans son bureau en vélo
Jeune femme arrivant dans son bureau en vélo

Au-delà du forfait mobilité durable, les entreprises doivent-elles mettre à disposition des flottes de bicyclettes à leurs employées ? Retour sur un phénomène qui commence à rouler.

Fini la voiture, bonjour la bicyclette de fonction. Poussés par l’attrait des mobilités douces, les entreprises explorent de plus en plus l’idée d’un « vélo pro », loué par l’entreprise à ses salariés. Une alternative qui trouve son public dans les grandes villes. 

Plusieurs options existent : l’adoption du forfait mobilité durable bien sûr, mais également le recours à des entreprises spécialisées pour louer une flotte rendue disponible à l’ensemble du personnel. Bien-être des salariés, réduction fiscale et démarche environnementale : et si l’on se mettait au vélo de fonction ? 

Vélotaf et forfait mobilité durable 

Plus de 17 000 passages quotidiens : même sous la pluie et en plein automne, le boulevard Sébastopol, voie la plus fréquentée par les cyclistes de la capitale, enregistre des records de fréquentation. Un nombre de cycliste boosté par la présence des « vélotaffeurs », ces personnes qui choisissent de se rendre sur leur lieu de travail à vélo et dont le nombre, même si encore minoritaire parmi les travailleurs, ne cesse d’augmenter. 

Lorsque l’on vit et/ou travaille en ville, le vélo présente des avantages évidents : un gain sur le temps de trajet, une plus grande liberté de mouvement et, surtout, l’absence d’émissions de gaz à effet de serre. Sans compter que l’on esquive les aléas des transports en commun d’un coup de guidon. 

Et si les entreprises nous aidaient à financer ces déplacements ? Si elles encourageaient la pratique du « vélotaf » ? C’est ce que permet (déjà) le forfait mobilité durable (FMD). Introduit en 2020, ce forfait permet à l’employeur (soutenu par l’État) d’offrir au salarié la somme de 700 à 800 euros sur un an pour l'aider à financer ses déplacements en mobilité douce. Un forfait similaire au remboursement des frais de transport en commun des salariés – et cumulable, au passage – mais qui n’est à l’inverse pas obligatoire pour l’employeur.

Le vélo de fonction prend ses aises 

Maintenant que les présentations sont faites, passons au cœur du sujet : le vélo de fonction. Au contraire du forfait mobilité durable, où l’employeur soutient financièrement la maintenance du deux-roues de l’employé, c’est ici l’employeur qui investit dans un deux-roues. À assistance électrique ou non, avec un cargo ou non, loué ou acheté par l’entreprise, les vélos de fonction permettent principalement aux entreprises de booster leur marque employeur avec un avantage non négligeable pour les travailleurs citadins – sans compter, bien sûr, la réduction globale de l’empreinte carbone de la boîte. 

Certaines entreprises, à l’image d'Asfalte ou Zenride, se sont fait une spécialité de la location de vélos de fonction aux salariés. Pour cette dernière, l’entreprise paie 70 % du loyer du vélo et le salarié 30 %, soit « entre 10 et 35 euros par mois, selon le vélo choisi ». Outre l’avantage non négligeable proposé aux employés, les entreprises bénéficient d’une réduction d’impôt de 25 % du côté de la location pour un contrat d’au moins 36 mois, précisent Les Échos. Ici aussi, cet avantage peut être cumulable avec le remboursement classique aux transports en commun. 

Avec ces locations, les entreprises proposent une prise en charge complète de la gestion de la flotte de vélo (assurance, vol, casse, etc) et parfois même des formations à la sécurité routière à vélo. Pour les entreprises, c’est aussi l’assurance de concrétiser sa politique RSE et faire passer le bien-être des salariés au premier plan. 

Auteur : Benjamin B

Crédit Photo : LuckyBusiness/iStock

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