# Lifestyle
Broc’ en stock - L’art de la table selon Elsa Salmon
Publié le 20 décembre 2022 à 23h00
Venez à la rencontre, et ce pendant 3 semaines, de trois adeptes de la chine grâce à L’avenir a du bon et Mint Magazine. Ils vous confieront au passage leurs meilleurs conseils afin de retourner une brocante vite fait bien fait en y débusquant de bonnes affaires. Cette semaine, rencontre avec Elsa Salmon, passionnée d'art de la table.
On n’a pas pu réprimer un petit rire lorsqu’on a vu la fluette Elsa débarquer et déballer ses cartons en deux temps trois mouvements, et dégainer son fer pour se lancer, hyper concentrée, dans le repassage de ses nappes et serviettes en coton, dentelles et lin. De prime abord, la jeune trentenaire, originaire de Strasbourg et installée à Paris, semble incarner une version contemporaine de Nadine de Rothschild (le côté bourgeoisie de droite très codifiée en moins), avec l’envie de remettre au centre de la table, les arts de bien la dresser et de bien recevoir. D’où lui vient cette lubie ? Comme beaucoup d’entre nous durant les confinements, Elsa a longtemps fixé son plafond et s’est posé pas mal de questions existentielles (que fais-je, où vais-je ?). C’est finalement en scrollant frénétiquement sur le compte Instagram de la food stylist new-yorkaise en vue Laila Gohar que lui viendra cette idée : « Cela faisait 10 ans que j’étais attachée de presse dans la mode, dont 8 passés en agence. J’ai toujours voulu faire quelque chose de créatif et de manuel. J’aime recevoir, j’adore organiser des dîners et je collectionne de la vaisselle vintage. J’aime jouer les maîtresses de maison (rires) ! »
Elle a donc monté sa structure Artis il y a deux ans et dresse depuis de belles tables à l’occasion de petits déj’, déjeuners, dîners et buffets privés organisés par des marques (parmi ses clients : Christofle, Musier, K-Way, Jonak...) mais aussi par des particuliers. Son style ? « Champêtre, mais pas mièvre, le délire Marie-Antoinette sur le retour très peu pour moi. Ce style me vient de mes séjours passés dans l’énorme demeure familiale en Lorraine où mes grands-parents ont pour coutume d’organiser de grandes tablées. C’est aussi une région où il y a pas mal de vide-greniers et c’est là où je me fournis 3 à 4 fois par mois en vieille vaisselle vendue par lot. »
Alors que d’autres ont les placards remplis de fringues fast-fashion à ne plus savoir qu’en faire (no offense), chez Elsa, ce sont les assiettes en porcelaine, les verres à vin en cristal, les couverts en argent et les nappes en lin qui s’accumulent (250 pièces, ça commence à faire). Rassurant pour son banquier : Elsa ne cherche pas à dénicher les pièces de grandes manufactures. Ce qui la fait kiffer ? « L’esthétique. J’ai une obsession pour les verres, leurs formes, l’épaisseur du verre, les reflets qui se projettent sur la nappe blanche. J’aime ce côté organique et sensoriel.» Ce qui la fait moins kiffer? « Voir mes verres brisés par terre à la fin d’un repas. J’identifie toujours lesquels n’ont pas survécu pour faire mon inventaire. » Et ce n’est pas le seul « don’t » à faire grincer les dents Elsa...
Ne vous enflammez jamais
« Évitez l’achat sur un coup de tête. Posez-vous les bonnes questions : quelle utilité, est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Pensez consommation raisonnable. »
Ne vous interdisez pas de toucher
« Déjà pour vous assurer que les pièces sont en bon état mais aussi pour avoir une idée de la matière : certaines pièces en céramique peuvent avoir un effet granuleux désagréable une fois portées à la bouche. »
N’arrivez pas les mains vides
« Pensez à vous munir de gros sacs et de journaux pour empaqueter vos trouvailles. »
Ne soyez pas rigide
« Amusez-vous à dépareiller mais gardez en tête que la vaisselle et le linge de table doivent s’accorder à la nourriture servie, en termes de couleurs et de formes (des assiettes claires si les aliments préparés sont colorés, par exemple). L’avantage avec les arts de la table, c’est qu’on peut facilement créer des ambiances différentes, contrairement au mobilier. Et dès qu’on s’en lasse, on range tout. » Et « tu hors de ma vue », comme dirait Wejdene.
L'article complet est à retrouver dans le numéro 25 du magazine Mint ou sur www.magazine-mint.fr.
Autrice : Déborah Malet
Crédit photo : Louise Desnos