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Enfants et temps d’écran : comment protéger les plus jeunes ?

Publié le 1 novembre 2022 à 23h00

Enfant regardant un programme sur une tablette
Enfant regardant un programme sur une tablette

Tablettes, smartphones, ordinateurs, panneaux d’affichage, télévisions, les écrans et la lumière bleue sont devenus omniprésents dans la vie des adultes mais aussi des enfants, au péril parfois de leur développement cognitif. 

En 2022, il est particulièrement difficile d’échapper aux écrans tant ils se sont invités dans notre quotidien, dans la rue, dans les écoles, au travail. Les plus jeunes ne sont pas épargnés et cela inquiète. En cette fin d'année, il est important de prendre de bonnes résolutions et faire un usage raisonné de la technologie ! Comment alors réguler le temps d’écran des plus jeunes sans les frustrer ? 

Un constat : le temps d’écran des plus jeunes augmente

Selon une étude Ipsos parue en février 2022, la consommation d’écran chez les enfants aurait augmenté de 53 %. Une consommation qui serait largement sous-estimée par les parents, notamment pour les 7-10 ans qui déclarent passer près de 1h26 sur les écrans, là où les parents croient qu’il s’agit seulement de 37 minutes. 

Plus inquiétant encore, les parents interrogés affirment que 43 % des 0-2 ans utilisent Internet tandis que 26 % regardent des vidéos de courte durée alors que le CSA préconise d’éviter les écrans pour les moins de 3 ans afin de limiter les risques pour le développement et la santé physique. En effet, les écrans peuvent affecter la motricité, la concentration ou encore l’acquisition du langage chez les tout petits.

La bonne solution, c’est l’encadrement

S’il est impossible d’éviter tous les écrans, il est néanmoins possible d’encadrer leur consommation auprès des enfants. Ce serait d’ailleurs la meilleure option à en croire une étude parue en août dernier par les universités de Portsmouth et Paris Nanterre dans la revue Frontiers in Psychology. L’étude s'attarde à regarder comment des programmes appropriés, visionnés avec les parents, peuvent participer à l’éveil des plus jeunes : « Cependant, lorsque les écrans sont utilisés comme un outil pour soutenir l'attention conjointe et l'interaction adulte-enfant, ils sont bénéfiques [...] Il est impératif de renforcer plutôt les contextes qui favorisent l'apprentissage, comme le visionnage de contenus choisis et adaptés à l'âge de l'enfant et le visionnage sous la surveillance d'un adulte. »

D’une part, il est important de fixer à l’avance le temps d’écran autorisé et de l’annoncer à l’enfant pour ne pas créer de frustration ou de tension. Si par exemple un épisode de série dure 35 minutes, mieux vaut éviter de garder une limite symbolique de 30 minutes. Se montrer flexible est primordial pour faire de ce cadre une mesure pédagogique et non une punition. De plus, il faut adapter le temps d’écran et le contenu à l’âge de l’enfant : limiter l’accès à internet et aux consoles pour les plus jeunes, qui peuvent proposer des contenus non adaptés à certaines tranches d’âge. 

D’autre part, certains moments doivent rester sans écran comme le matin avant l’école ou le soir avant de se coucher et surtout les repas qui sont des moments de partage et de convivialité. D’ailleurs, prendre le temps de regarder les programmes sur les écrans comme les dessins animés avec les enfants est un excellent moyen d’en faire une activité partagée et pédagogique plutôt qu’un moment passif. A condition que les parents rangent eux même leurs smartphones ou tablettes pour montrer l’exemple ! En effet, les enfants ont tendance à imiter ce qu’ils voient autour d’eux. Voir des adultes sur les écrans peut créer une envie, pensant que ça a l’air intéressant voire fascinant. Finalement, réguler le temps d’écran c’est bénéfique pour les petits comme les grands.

Autrice : Carla P

Crédit Photo : Quintanilla

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