Depuis le 1er janvier, le compostage est obligatoire dans toutes les collectivités territoriales. L’objectif de cette initiative de l’État est de permettre le recyclage des biodéchets et d’agir pour la planète. En effet, 30 % des déchets provenant de nos poubelles pourraient être valorisés en compost.

Et si ces 30 % sont placés directement dans les composteurs, alors leur décomposition servirait à nourrir la terre et les lombrics qui se trouvent parfois dans la benne à compost. Une bonne façon de valoriser ses déchets biodégradables au quotidien. Le compostage est donc plein de vertus, mais comment se lancer lorsque l’on est novice ? Nous avons sélectionné pour vous les informations essentielles et indispensables pour démarrer et réduire ses déchets alimentaires.

Que peut-on composter ?

Avant de commencer à trier ses déchets, il faut connaître ceux qui peuvent l’être et ceux qui n’ont pas leur place dans la benne. Eh oui : tout ce qui est biodégradable ne va pas dans le composteur ! 

Alors que peut-on mettre dans un composteur ? Tout ce qui a trait à l’alimentation peut généralement être recyclé, mais il faut parfois s’assurer que la taille convienne au compostage. Le marc de café, les épluchures ou encore les mouchoirs peuvent par exemple être placés dans le composteur, mais les trognons, les branches ou la viande se dégradent plus difficilement – il faudra donc les placer au centre du compost, les broyer ou les couper. 

Aussi, si les plantes sont les bienvenues, il faut toutefois être prudent. Les mauvaises herbes et les végétaux malades peuvent germer ou propager des maladies qui seront nocives pour l’écosystème du composteur. Attention, donc, à ne pas placer tous ses aliments pourris. Les coquilles d’œuf, bien qu’elles soient riches en minéraux et facilitent l’aération, doivent être ajoutées avec parcimonie.

Enfin, les tissus synthétiques, les couches pour bébé ou encore les bois vernis, présentés comme biodégradables, sont également à bannir. Et, vous l’aurez compris, tout produit chimique est à exclure du petit écosystème que vous êtes en train de créer dans votre benne à compost.

Comment bien entretenir son compost ?

Une fois que les bases sont posées, il faut savoir entretenir son compost. Et pour cela, il faut mélanger les déchets humides, comme les fruits ou le thé, avec des déchets secs, tels que les feuilles mortes ou les serviettes en papier. Car la clé d’un compost en bonne santé réside dans l’humidité et l’aération.

Si la terre est trop humide, une mauvaise odeur pourrait se dégager. A contrario, si la terre est trop sèche, la dégradation ne pourra pas s’effectuer correctement. C’est pour cela qu’il faut absolument vérifier régulièrement l’humidité de la terre et ne pas hésiter à la mouiller, surtout dans les angles, en période de sèche.

Enfin, pour qu’un compost prospère, il faut que les micro-organismes présents dans la terre soient bien oxygénés. Pour cela, il faut placer de temps à autre des matières grossières telles que les coquillages ou les branches, si elles sont coupées en petits morceaux ou broyées, mais surtout, il faut brasser le compost ! Lorsque de nouveaux apports sont donnés à la terre, mélanger les cinq premiers centimètres permet d’aérer le tout.

Autrice : Flavie R

Crédit Photo : piyaset/iStock