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Pourquoi réduire sa consommation de viande peut sauver la planète ? 

Publié le 13 mai 2024 à 07h53

riz blanc avec légumes feuille verte sur assiette en céramique bleue
riz blanc avec légumes feuille verte sur assiette en céramique bleue

Partie intégrante de notre gastronomie, la viande est une source importante de gaz à effet de serre et l’une des principales causes du réchauffement climatique. Et si manger moins de viande, mais de meilleure qualité était une idée à suivre pour sauver la planète ?

Blanquette, bœuf bourguignon, pot-au-feu, choucroute, cassoulet… Quel est le point commun de ces emblèmes de la gastronomie française ? Ils mettent tous à l’honneur une pièce de viande. Problème : quand on sait qu’un repas carné équivaut à l’empreinte carbone de quatorze repas végétariens, il y a de quoi avoir des sueurs froides devant le retour des concours de pâté croûte et la popularité des restaurants bouillon.

Les Français consomment trop de viande

La tendance semble pourtant bien partie pour durer : après deux décennies de baisse entre 1990 et 2012, la consommation de viande par Français a augmenté d’un peu plus de 2% depuis dix ans, selon une étude de Réseau Action Climat. Aujourd’hui, un habitant en France mange deux fois plus de viande que la moyenne mondiale. À l’inverse, la consommation de fruits, légumes et sources végétales de protéines (comme les légumineuses) est toujours insuffisante par rapport aux recommandations d’alimentation, et après une augmentation importante des prix des fruits et légumes frais ces dernières années, cette tendance n’est pas à la hausse.

Malheureusement, ce goût des Français pour la viande n’est pas sans conséquence pour l’environnement puisque les auteurs de cette étude rappellent que l’alimentation représente 22% de l’empreinte carbone du pays et que « 60% de ces émissions proviennent de la production, au niveau agricole, des aliments que nous consommons ». Pour rappel : en France, l’agriculture est le deuxième secteur le plus émetteur après le transport. Et quand on sait que les gaz à effet de serre provoquent l'augmentation de la température et participent au réchauffement climatique, il y a urgence à changer nos habitudes. Pour lutter contre le réchauffement climatique, Réseau Action Climat montre que diviser par deux notre consommation de viande permettrait de réduire entre 20 % et 50 % l’impact carbone de l’alimentation.

Moins de viande, mais meilleure pour la nature et nos papilles

L’étude formule des propositions concrètes pour faire évoluer les recommandations alimentaires, en invitant en particulier à ne pas consommer plus de 450 g de viande par semaine (toutes catégories confondues), à intégrer les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs...) et les fruits à coque dans notre régime alimentaire quotidien. Les résultats des modélisations alimentaires montrent que de cette façon, il est possible de réduire de 50% sa consommation de viande tout en satisfaisant nos besoins nutritionnels, sans avoir recours à des produits enrichis ou à des compléments alimentaires.

Si vous souhaitez réduire votre consommation de produits carnés, mais vous ne savez pas comment faire ni par où commencer, l’association WWF conseille par exemple de :

  • Déterminer trois jours par semaine où vous ne mangez pas de viande pour végétaliser votre régime, réduire votre empreinte carbone sans diminuer la qualité nutritionnelle de votre alimentation ; 
  • Manger davantage de légumineuses et de céréales. Ces deux aliments combinés apportent toutes les protéines et les acides aminés dont notre corps a besoin. Vous pouvez par exemple vous inspirer de la cuisine indienne qui mélange beaucoup de lentilles et de riz ; 
  • Acheter de la viande de qualité et d’origine contrôlée. Le label AB garantit que les animaux sont produits en respectant les sols, l’eau, l’air et la biodiversité puisque les pesticides, les OGM et les engrais de synthèse sont proscrits. Le Label rouge connu pour ses qualités gustatives supérieures, prend soin des terroirs et va au-delà des exigences réglementaires concernant le bien-être animal.

Et pour plus d’idées recettes, la rédaction de l’Avenir a du bon vous recommande ces lectures : 

  • Happy & Veggie de Caleigh Megless-Schmid, cheffe américaine installée passionnée de cuisine végétarienne bonne pour la santé, à la tête de Keïli l’un des premier Coffee shop de Paris ;
  • Simplissime : recettes végétariennes les plus faciles du monde de Jean-François Mallet. On ne vous présente plus cette collection d’Hachette qui fait passer n’importe quel débutant en cuisine pour un pro ; 
  • Flavour et Plenty de Yotham Ottolenghi, chef israélien à la cuisine herbacée et aux accents méditerranéens ;
  • Cuisine vegan pour petit budget de Marie Laforêt, référence de la cuisine végétale qui a écrit plus de 22 ouvrages. Cette fois-ci, la cheffe brise une autre idée reçue : en plus d’être gourmand, le vegan n’est pas forcément hors de prix !

Autrice : Flavie R

Crédit Photo : Natalia Y./Unsplash

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