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Nos coups de cœur du Felipé
Publié le 17 septembre 2024 à 15h47
Cette année, le festival du livre et de la presse d’écologie jeunesse fête ses vingt ans ! L’occasion pour la rédaction de L’avenir a du bon de vous présenter ses coups de cœur de cette édition anniversaire.
2024 marque le vingtième anniversaire du Festival du livre et de la presse d’écologie jeunesse, ou Felipé jeunesse pour les intimes. Le prix récompense une œuvre qui parle d’écologie, d’environnement ou de nature dans deux catégories : les graines de lecteurs, pour les enfants entre six et huit ans, et les lecteurs en herbe, pour ceux entre huit et onze ans. La rédaction de L’avenir a du bon vous livre ses coups de cœur.
Un ours en ville, un retour à la simplicité
Qui n’a jamais rêvé de changer de vie ? Ours, lui, s’imagine tous les soirs dans la peau d’un humain. Perché dans les hauteurs de la montagne, il se décide un jour à ne pas hiberner pour réaliser son rêve. En bas, dans le village, il rencontre Clément, un saisonnier de la station de ski. Ours enfile alors une peau d’homme et part explorer ce monde inconnu en compagnie du jeune garçon. Il travaille, découvre le plastique, les canons à neige, les bonbons… et même le salaire ! Mais lorsque Clément réalise que son argent durement gagné ne lui suffit pas pour réaliser son rêve, skier une journée, Ours décide de l’emmener sur une autre piste. Les rôles s’échangent et le garçon découvre alors la vraie vie d’Ours, où il en faut peu pour être heureux.
Cette petite histoire d’une trentaine de pages apporte une réflexion subtile sur l’importance de nos choix de vie et surtout celle que nous accordons à l’argent. La quête de Clément nous rappelle que parfois, les plaisirs les plus simples sont les meilleurs et qu’avec un peu de malice, de débrouillardise et d’un bon copain, la nature a déjà beaucoup à nous offrir.
Un ours en ville de Céline Claire et Laura Giraud. Éditions Voce Verso, 32p.
La chanson de l’étourneau, un hymne à la nature
Admirateur de la beauté du monde, un étourneau, sur sa branche perché, décide de dédier une chanson à la beauté du monde, l’herbe des prés, les nuages, les vents, le pelage du chevreuil…Mais d’ailleurs ? Pourquoi la terre est-elle aussi jolie ? Pour le comprendre, l’oisillon fait appel à ses copains volatiles pour percer ce mystère. Pour le pic, ce sont les arbres et ses vertus, pour le rouge-gorge, les fleurs qui se fanent et pour la cane, c’est la vie qui rend le monde si beau. Après avoir rencontré tous les oiseaux, l’étourneau retourne sur sa branche pour chanter l’ode à la beauté qu’il a composé avec l’aide de ses précieux amis.
Véritable hymne à la nature, La chanson de l’étourneau est un magnifique album de linogravures en noir et blanc relevé de quelques touches de couleurs subtiles. On y découvre au fil des rencontres le monde merveilleux des oiseaux si bien qu’on voudrait qu’il nous pousse des ailes pour aller admirer la nature à leur échelle. Un récit poétique écrit avec une sacrée plume !
La chanson de l’étourneau d’Octavie Wolters, traduit et adapté du néerlandais par Catherine Tron-Mulder. Éditions Rue du monde, 32p.
Ö, une poésie visuelle
Noir sur un fond blanc, se détache un ours assis, l’air penaud. À quoi pense-t-il ? Ne comptez pas sur l’auteur pour vous le dévoiler ! Pour Guridi, cet ours a décidé de ne pas hiberner. L’hiver s’ouvre alors à lui ; la neige, les lacs gelés, les premiers bourgeons, la fumée qui lui sort du museau lorsqu’il souffle… Seulement, tout est chamboulé lorsque le lac sur lequel l’ours patine craque. Affolé, il rejoint la terre ferme, là où la neige commence à fondre. Horreur : il tombe sur un sac plastique abandonné. À la vue de cette ordure, l’ours décide de s’occuper lui-même de ce que l’homme ne semble pas avoir réussi à faire. Il se lève, ramasse le sac et le jette à la poubelle. oq Las, l’ours retourne hiberner.
Dépourvu de texte écrit, c’est le dessin qui raconte l’histoire. Il faut alors suivre les traces de fusain et de graphite qui font et défont la nature et cet hiver majestueux. Avec Ö, Gurdi propose d’apprécier le silence sur fond de poésie visuelle. La nature est salie, ne permettant pas à l’ours d’apprécier pleinement la beauté de celle-ci et interrogeant par la même occasion l’impact de nos actions sur l’environnement qui nous entoure.
Ö de Guridi. Éditions Cot Cot Cot, 40p.
Le Festival du livre et de la presse d'écologie aura lieu les 4, 5 et 6 octobre 2024 à l'Académie du climat à Paris. Retrouvez le programme de ces journées ici.
Autrice : Flavie R
Crédit photo : Heri Mardinal