En 1990, le GIEC sort son premier rapport et alarme déjà sur la situation climatique et les conséquences des activités humaines sur l’environnement. Plus de trente ans après, la vulgarisation autour de ces rapports nécessite encore du travail : c’est la raison pour laquelle a été créée la Fresque du Climat, un atelier collaboratif permettant aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers de mieux comprendre et aborder le changement climatique. On vous explique. 

Un exercice de conscience collective

La Fresque du Climat opère de manière pédagogique, le but étant de prendre conscience de façon ludique des causes et conséquences du réchauffement climatique. Ainsi, l’association organise des sessions au sein d’entreprises mais aussi de municipalités comme à Saint-Jouan. Le 30 septembre dernier, les habitants de cette petite commune d’Ille-et-Vilaine se sont retrouvés pour créer leur propre fresque du climat. Munis de 42 cartes représentant le dernier rapport du GIEC, les citoyens avaient trois heures pour les relier et comprendre les enjeux climatiques actuels. Pour cela, la séance est divisée en trois étapes clés portées par l’association.

La première phase est celle de la réflexion. L’objectif est de classer les cartes pour comprendre les causes et les conséquences des dérèglements climatiques actuels. Ensuite, la réflexion laisse place à la créativité. Les participants sont alors invités à relier les cartes entre elles pour visualiser la complexité et la systémie du changement climatique. Enfin, dans un dernier temps, le groupe débriefe des connaissances acquises pour essayer d’apporter des solutions collectives et individuelles pour espérer changer la donne.

Une initiative grandissante

Persuadé qu’il y a encore beaucoup de gens à convaincre de l’importance des enjeux climatiques, Cédric Ringenbach fonde en 2018 la Fresque du Climat. Le mantra de l’association est simple : plus on est, mieux on peut agir. Ainsi, l’association fonctionne de manière décentralisée et participative.

Chaque membre doit donc adhérer à cinq règles qui dirigent philosophiquement l’association : la do-cratie (contraction du verbe anglais “to do” et de démocratie), le droit à l’erreur, la règle de trois (qui permet de lancer des initiatives dès l’accord de trois membres), la duplication et la transparence. 

De cette façon, l’association a pu grandir de manière exponentielle, s’exportant même à l’étranger. Le développement international de la méthode de la Fresque du Climat leur a permis de transposer les ateliers dans 45 langues différentes grâce aux 100 référents internationaux. De quoi convaincre le plus de monde possible d’agir pour la préservation de la planète et la lutte contre le réchauffement climatique.

Autrice : Flavie R

Crédit Photo : wildpixel