# Culture & Loisirs

Le bon concept du jour : la “Low-tech”

Publié le 7 mars 2022 à 23h00

Femme cultivant des plantes en hydroponie
Femme cultivant des plantes en hydroponie

Face à des technologies gourmandes en ressources et à l'obsolescence programmée, la low-tech se pense comme une réponse plus éthique et pérenne.

Et s’il était possible de créer une technologie du futur vertueuse ? Une technologie peu consommatrice en ressources, qui permettrait à la fois d’être utile, tout en œuvrant à la protection de l’environnement ? 

C’est toute l’ambition du mouvement low-tech (en opposition à la high-tech), qui souhaite proposer des alternatives technologiques durables, à faible impact et accessibles à tous. Leur volonté : produire mieux avec moins, et pour que ça dure plus longtemps. 

Fair phones, maisons écologiques et permaculture

La low-tech ne s’adresse pas qu’au monde industriel, mais bien à tous ceux désireux de consommer une technologie plus responsable. Plusieurs inventions en sont issues, comme les fair phones (des smartphones durables et éthiques), les maisons écologiques (qui produisent plus d’énergies qu’elles n’en consomment) ou plusieurs techniques agricoles comme la permaculture ou les cultures hors-sol. 

Vieille de plus de quarante ans, cette démarche s’est fait davantage connaître ces dernières années, à la faveur d’une hausse des préoccupations environnementales chez les citoyens. 

Depuis, de nouvelles initiatives ont vu le jour et parmi elles, celle d’un Français s’est faite particulièrement remarquer ! 

Vers des low tech du quotidien

En 2018, l’ingénieur Corentin de Chatelperron a vécu durant quatre mois en autonomie sur une plateforme flottante au large de la Thaïlande, uniquement grâce à des outils low tech. Sur l’eau, il cultive de la spiruline (une microalgue ), élève des grillons, récolte les œufs d’une mini basse-cour pour ses besoins en protéines, fait pousser certains légumes grâce à un système d’hydroponie. Il y installe aussi des panneaux solaires, récolte l’eau de pluie et désalinise celle de la mer. Son objectif : montrer que les low-tech riment aussi avec innovation et peuvent permettre de repenser facilement nos modes de vie et de nous rapprocher de la nature. 

Sans forcément aller aussi loin que l’ingénieur, il est possible de ralentir sa consommation de technologies au quotidien, en achetant des appareils reconditionnés sur les plateformes de seconde main ou en ressourcerie, ou encore en favorisant les circuits courts pour les achats alimentaires et textiles. Autant de petits gestes responsables pour un monde de demain plus respectueux de ses ressources !

Pour aller plus loin : 

À lire : L’âge des low-tech de Philippe Bihouix (Seuil)

À voir : 4 mois sur ma biosphère (Arte)

À écouter : Sismique de Julien Devaureix

Autrice : Sarah Quimet

Crédits photo : Anna Tarazevich

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