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Permis de végétaliser : comment ça fonctionne ? 

Publié le 4 octobre 2022 à 22h00

Groupes de gens jardinant ensemble
Groupes de gens jardinant ensemble

Vous avez la main verte ? Vous souhaitez voir votre quartier se végétaliser et vous engager auprès de la communauté locale ? Alors le permis de végétaliser est fait pour vous. Voici quelques explications avant de filer à la mairie.

Les épisodes de chaleurs éprouvés cet été ont prouvé qu’en ville, les espaces verts sont de véritables îlots de fraîcheur, permettent de protéger de la pollution et embellissent considérablement l’aspect des rues goudronnées. C’est aussi l’occasion de renouer avec une vie de quartier, de lier avec ses voisins et d’investir l’espace public avec créativité. De nombreuses municipalités ont décidé d’engager les citoyens dans cette démarche et proposent des permis de végétaliser !

« Visa vert », permis de végétaliser, comment ça marche ?

A l’instar des bars ou des restaurants qui doivent demander un permis pour installer leurs terrasses sur l’espace public, les férus de jardinage doivent également déclarer leurs intentions auprès de la mairie pour exercer leurs talents dans l’espace public. 

C’est l’occasion également de se familiariser, comme à Marseille ou à Bordeaux, avec les différentes « chartes de végétalisation » qui permettent d’encadrer ces pratiques et d’harmoniser ces initiatives collectives. Il est conseillé de s’inscrire dès le mois de juillet pour les projets de plantation en février ou dès janvier pour mettre la main à la pâte dès septembre ! Si ces délais peuvent paraître longs, ils permettent de privilégier les projets aboutis et surtout de respecter les saisons. Végétaliser oui, mais pas n’importe comment ! Pas question de trop arroser ou d’ajouter des intrants chimiques ; seules les méthodes organiques sont permises comme le compost ménager ou le terreau. 

A Paris, les collectifs mènent la danse

Si les permis de végétaliser avaient fait leur apparition en 2015 à Paris pour lutter contre la grisaille de goudron, ils sont désormais suspendus dans la capitale. La raison ? Dégradations, manque de temps, absence de points d’eau à proximité des parcelles à cultiver… La mairie a donc décidé de ne conserver cette option qu’auprès des collectifs type associations, groupes d’au moins 5 riverains, établissements scolaires, commerces, entreprises, dont la structure numéraire permet de pérenniser l’initiative mais aussi d’être mieux accompagnés. Les riverains peuvent également s’inscrire auprès de l’un des cent quarante jardins partagés citoyens de la ville en attendant de réexaminer les modalités du permis. 

Une pratique encadrée

Décider de vouloir participer à la végétalisation de sa rue ou de son quartier est une décision individuelle mais qui concerne la communauté. Le passage par la mairie permet de valider un projet pour qu’il soit en adéquation avec le reste des alentours. Évidemment, on ne peut pas s’attribuer un bout de jardin public pour en faire son potager ou déposer des pots de fleurs au pied des immeubles comme bon nous semble. Il faut notamment respecter quelques règles, comme ne pas empiéter hors du périmètre alloué, s’engager à l’entretenir, faire en sorte que cela ne gêne pas le passage des piétons ou encore ne planter que des plantes adaptées au climat de la région. 

Une fois le permis délivré, le détenteur du précieux sésame est responsable de son projet et ce pour des périodes entre un et trois ans selon les villes ! Parfait pour faire fleurir le quartier et son imagination.

Autrice : Carla P

Crédit Photo : Azman Jaka

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