# Économie

La bonne donnée : les passoires énergétiques en baisse de 7 % sur un an

Publié le 30 novembre 2023 à 23h00

Femme tenant un compteur d’énergie intelligent dans une cuisine mesurant l’efficacité énergétique
Femme tenant un compteur d’énergie intelligent dans une cuisine mesurant l’efficacité énergétique

Les données récentes de l'Observatoire national de la rénovation énergétique révèlent une diminution du nombre de logements dits « passoires énergétiques » en France en 2023. Cela signale une avancée notable dans les efforts du pays en faveur de l'efficacité énergétique du parc résidentiel. 

Une donnée qui témoigne de l’évolution positive dans la lutte contre les passoires énergétiques. En effet, le nombre de bâtiments à faible performance énergétique a été réduit de 7 %, selon les chiffres publiés par l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). Cette baisse, faisant passer le nombre de passoires énergétiques de 7,1 millions en 2022 à 6,6 millions en 2023, montre un progrès significatif dans la lutte contre les émissions carbones. 

Ce progrès souligne également la nécessité d'une vigilance continue pour maintenir cette dynamique dans les années à venir. La lutte contre les passoires énergétiques repose largement sur des travaux de rénovation, impliquant des améliorations telles qu’une meilleure isolation, l'installation de systèmes de chauffage plus efficaces et le remplacement des fenêtres. Ces initiatives, bien que nécessitant des investissements conséquents, contribuent non seulement à la réduction de la consommation d'énergie des bâtiments, mais également à la réduction des coûts pour les occupants.

Des disparités sur l’ensemble du territoire et entre les secteurs locatifs

Une analyse régionale révèle des disparités marquées. L'Ile-de-France présente par exemple la plus forte concentration de passoires énergétiques parmi les résidences principales, avec un taux de 21,7 %. Cette situation peut être attribuée en partie à la prévalence de logements de petite taille, souvent chauffés à l'électricité, un facteur influençant les évaluations énergétiques de manière défavorable. La compréhension de ces spécificités régionales est cruciale pour orienter les politiques futures.

Les données soulignent des différences significatives entre le parc locatif social et privé. En moyenne, le parc locatif social affiche une proportion moins élevée de passoires énergétiques, avec seulement 8,7 % des logements étiquetés F ou G. À l'inverse, dans le secteur privé, 18,5 % des logements en location et 16,5 % des logements occupés par leurs propriétaires se retrouvent dans ces catégories, indiquant la nécessité de normes plus rigoureuses dans le secteur privé.

La réduction de 7 % du nombre de passoires énergétiques en France en 2023 est un indicateur positif des efforts en cours. Bien que cette avancée soit à saluer, elle appelle à une réflexion continue sur les politiques nécessaires pour maintenir ces progrès. Des défis subsistent, notamment dans certaines régions et catégories de logements, soulignant l'importance d'une approche équilibrée pour atteindre les objectifs de transition énergétique du pays. La France poursuit ainsi son engagement en faveur d'un avenir plus durable et économe en énergie.

Autrice : Carla P

Crédit Photo : monkeybusinessimages/iStock

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