Des rennes, des clochettes, des guirlandes et des sapins en pagaille : les pulls de Noël sont le comble du kitsch, grattent sous les bras et ne se portent qu’un soir ou deux par an. Pourtant, on les aime terriblement. On aime en rire, en chiner sur leboncoin et même en offrir à un beau-père pas toujours agréable. 

Ils sont entrés dans la pop culture et se sont fait une place dans l’imaginaire hivernal pour le plus grand bien de l’autodérision et de la mode qui ne se prend pas trop au sérieux : voici l’éloge des pulls moches de Noël de L’avenir a du bon. 

Des « Jingle Bells sweaters » à Bridget Jones

Le pull de Noël, c’est avant tout un objet vestimentaire aux caractéristiques immuables : un col rond, une laine épaisse (ou de l’acrylique) et au moins un motif représentatif des fêtes, comme un flocon ou un bonhomme de neige. 

C’est aussi, depuis les années 1980, un phénomène de mode qui n'a pas fini de surprendre. Si les premiers pulls de Noël, à l’allure sobre et aux motifs jacquards, sont apparus dans les années 1950 sur le dos de certains crooners américains, ce sont les eighties qui ont vraiment permis de les populariser auprès du grand public d’outre-Atlantique sous le nom de « Jingle Bells sweaters ». Ils apparaissent alors dans des émissions et sitcoms, en particulier The Cosby Show, où Bill Cosby se fait un devoir de porter de gros pulls en laine aux motifs douteux. 

Mais revenons à une époque moins lointaine et de notre côté de l’Atlantique, où la folie des pulls de Noël démarre véritablement au début des années 2000 avec deux monstres de la pop culture : Harry Potter à l’école des sorciers et Bridget Jones. Sortis à quelques mois d’intervalles durant l’hiver 2001, ces deux films finissent de consacrer le pull de Noël dans notre imaginaire avec le fameux sweat cousu à la main par la mère de Ronald Weasley dans les aventures du célèbre sorcier, mais aussi et surtout grâce au fameux renne arboré fièrement par Mark Darcy dans Bridget Jones. 

Une tradition bien vivante 

La folie des pulls de Noël est lancée en Europe comme en Amérique et vient peu à peu une sorte de tradition populaire (et commerciale). 

Il y a bien sûr eu les fêtes, nombreuses, en célébration de ces pulls de Noëls moches. La première prenant de l’ampleur est lancée en 2002 à Vancouver par Chris Boyd et Jordan Birch, deux étudiants, qui en ont depuis fait un événement national et une œuvre de charité. Plus de vingt ans plus tard, on en retrouve partout : à Albi, depuis 7 ans, les amateurs de pulls moches peuvent participer au « Championnat du monde de pull moche » le premier week-end de décembre. Et il faut reconnaître qu’ils sont incroyables.

Il y a bien évidemment une journée internationale du pull de Noël, chaque année depuis 2011 le troisième week-end de décembre. Mais si vous voulez voir les plus beaux pulls moches et son intemporelle célébration, c’est bien sûr sur YouTube qu’il faut se rendre. Chansons, hommages, best of, records divers et variés : la plateforme de vidéos accueille ce qu’il se fait de plus kitsch. Mention spéciale à l’acteur Ryan Reynolds qui partage chaque année une vidéo de pulls moches pour lever de l’argent pour les enfants malades. 

La petite sélection de L’avenir a du bon

On pourrait parler de pulls moches pendant des heures, tant il y a de choses à dire dessus. Mais autant s’en offrir un, n’est-ce pas ? 

Sur leboncoin, on apprécie particulièrement ce pull de Noël Clippy, à l’effigie de l’horrible icône Microsoft du début des années 2000. Il y a également ce pull pour enfant de douze ans, sur lequel est représenté un renne qui ne semble pas être très heureux d’être là. Sans parler de cette annonce intitulée « Pull (moche) de Noël » que le vendeur explique avoir porté une seule fois à l’occasion du concours de pulls moches de son entreprise en 2022. Un petit mignon, pour la route : ce petit pull de Noël rouge arborant fièrement un père Noël chevauchant un tyrannosaure pour enfant de 10 ans. Sans aucun doute notre favori. Et vous, vous porterez quoi pour le réveillon de cette année ? 

Auteur : Benjamin B

Crédit Photo : Capuski/iStock, StudioCanal