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Au printemps, réensauvageons nos jardins

Publié le 25 avril 2024 à 08h00

Jardin anglais avec un banc entouré de fleurs sauvages
Jardin anglais avec un banc entouré de fleurs sauvages

Laisser la nature agir, tel est le concept du réensauvagement. Cette tendance en plein essor permet de faire revivre les écosystèmes. Et donc, de préserver la planète.

En septembre 2023, le premier Havre de Vie Sauvage est inauguré à Melle dans les Deux-Sèvres. Les propriétaires de cette oasis sauvage s’engagent à laisser la nature évoluer sans intervention humaine pendant un minimum de 99 ans ! L’initiative a un nom : le réensauvagement, ou rewilding. L’objectif ? Faire revenir les espèces animales dans leur habitat naturel et laisser les végétaux se développer sans intervention au cours de leur croissance.

En France, de nombreux particuliers et associations se mobilisent pour laisser la nature reprendre ses droits dans les forêts et permettre la reconquête de la faune et de la flore locales. Pourtant, il n’est pas nécessaire de posséder un terrain immense pour s’engager dans le réensauvagement des espaces verts. Le processus peut tout simplement commencer par nos jardins.

Bien choisir ses plantes

En France, un bon jardin est historiquement  bien tondu et parfaitement taillé. Cela peut avoir son charme, mais un jardin à l'anglaise, qui laisse plus de place au foisonnement de la nature, peut être tout aussi ravissant. 

Première étape pour réensauvager son jardin : sélectionner les espèces, en privilégiant les plantes sauvages locales et quelques plantes indigènes qui ne représentent pas un risque pour l’écosystème. Une bonne combinaison permettra de réduire l’arrosage et de limiter l’entretien de votre espace. Pour savoir quelles espèces sont à favoriser selon la région, il est préférable de se renseigner auprès de pépiniéristes locaux, ou bien d’associations spécialisées. 

Savoir conserver son écosystème

Attention : « sauvage » ne veut pas dire « sans entretien ». Pour réensauvager son jardin, il est impératif de préparer son sol en réduisant notamment l’apport en engrais. Cette étape est importante car moins les plantes sont dépendantes de ces engrais, moins l’espace dédié aura besoin d’entretien. Ensuite, il est conseillé de faucher deux à trois fois la zone entre mars et octobre pour que les plantes prennent leur place et ne soient pas étouffées par les autres végétaux lorsque vous décidez de vous lancer. Au fil des ans, et une fois la communauté végétale bien installée, il est recommandé de faucher la zone une fois par an au maximum. 

Du reste, il est possible de garder une partie tondue pour profiter de cet espace extérieur tout en laissant une zone sauvage qui nécessitera moins d’entretien. Vous pouvez aussi vous inspirer des jardins anglais pour avoir un jardin fleuri tout en faisant attention à bien associer les espèces entre elles. Enfin, il reste l'option la plus radicale : faire de l’ensemble de votre terrain un jardin sauvage qui ne nécessitera pas d’entretien. Maintenant que vous avez les clés en main, il ne reste plus qu’à sortir sa pelle et son râteau pour se lancer.

Autrice : Flavie R

Crédit Photo : Lorenza Marzocchi/iStock

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