Autrefois réservés principalement aux dessous « invisibles » féminins, les vêtements « seamless » sont partout en vitrine. Un succès porté notamment par la folie de l’active wear, cette mode aux allures sport mais structurée avec laquelle on peut se balader après le Pilates pour aller à son coffee shop local. On retrouve cette technique dans les tenues de yoga, d’intérieur, maillots de corps, lingerie, et bien d’autres. Ce n’est finalement que la suite logique du rapport que nos corps et nos vies entretiennent aux habits. On a d’abord brûlé les corsets, puis les Wonderbras et braguettes (vade retro), rien de surprenant que d’embrasser des tissus souples, respirants et très légers. 

Confort, légèreté, priorité au geste

Les talons, les jeans trop raides et serrés, les chemises boutonnées jusqu’au col : non merci. Désormais, les clients recherchent du confort dans ce qu’ils portent. Là où les coutures peuvent entraver ou créer de la gêne, le seamless, littéralement « sans couture », offre une sensation « seconde peau » où coupe et confort se rejoignent. Chez les femmes, c’est devenu un critère essentiel : il faut que leurs tenues s’adaptent au rythme effréné de leur journée tout en les mettant en valeur. Car cette méthode de tricot permet d’obtenir des coupes très flatteuses puisqu’elles s’adaptent et s’ajustent à toutes les morphologies. Il n’est pas non plus étonnant de les retrouver dans des registres plus techniques comme en milieu hospitalier où la liberté de mouvement et l’adaptabilité sont des éléments clés recherchés par les soignants. 

Plus durable, plus écolo

Cette technique est également très intéressante pour les marques qui essaient de rendre leur production plus durable. En effet, si cela permet d'économiser sur le coût de production et le temps de fabrication, le seamless a aussi des effets directs sur l’empreinte carbone de la confection. Là où la méthode plus classique de « découpe et couture » demande de la main d’œuvre, de l’eau, de l’énergie, de la matière, la méthode sans couture permet de gagner en efficacité et de limiter le gaspillage de matière. En éliminant le processus de coupe et de couture du tissu, le processus est optimisé, ce qui rend la production sans couture beaucoup plus rapide et évite les pertes de matière et le gaspillage.

Autre avantage de ce genre de vêtements : ils s’abîment moins vite ! En général, la pression de la couture sur le tissu est la première cause de déchirure. Avec le seamless, il n’y a pas ce problème. Les vêtements sans couture ne présentent aucune défaillance au niveau de la taille, ni des coutures latérales, et sont plus durables grâce à la forte proportion de fibres manufacturées telles que le nylon. D’autant plus qu’il peut être assemblé en une pièce ou être collé, ce qui est toujours beaucoup plus facile à réparer. Avec la technologie 3D, de nombreuses pièces peuvent être créées avec une précision sans pareille. Le vêtement est façonné en un bloc : pas de découpe, pas de gâchis. 

Le seamless est une petite révolution dans le monde de la mode, mais pour les femmes, c’est une libération.

Autrice : Carla P

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