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Le bon kit pour prendre des étoiles plein les yeux
Publié le 12 août 2025 à 08h46

Cet été, les étoiles filantes se contemplent sans écran. Jumelles, carte du ciel et carnet suffisent pour vivre une nuit magique d’astronomie amateur. Suivez le guide du matériel simple et efficace pour viser la Lune… ou presque.
Par une nuit calme, loin des lumières des villes, il suffit de lever les yeux pour sentir un frisson d’émerveillement. Pas besoin de télescope dernier cri, ni d’application ultra-connectée : la magie des étoiles se savoure aussi en mode déconnecté, un plaid sur l’herbe et les yeux grands ouverts. : le ciel d’été suffit à lui seul à déclencher l’extase. Chaque année, à la même période, un phénomène revient illuminer nos nuits : la pluie d’étoiles filantes des Perséides, dont le pic est attendu autour du 12 août. Et pour en profiter, un rien suffit.
Des jumelles, une carte du ciel tournante, une lampe rouge et un carnet suffisent à transformer une nuit banale en véritable odyssée stellaire. On réapprend à chercher les constellations, à deviner les planètes à l’œil nu, à reconnaître la silhouette de Cassiopée ou d’Orion, comme on le faisait bien avant l’ère des écrans. Loin d’être un gadget ou une posture « slow », ce retour aux bases est une invitation à mieux voir, mieux comprendre… et surtout, mieux ressentir.
Une carte, une paire de jumelles et pas d’écran pour une expérience 100 % analogique
Regarder le ciel, c’est déjà s’évader. Mais encore faut-il s’y retrouver. Là où les applications de planétarium vous bombardent d’informations numériques, une carte du ciel tournante permet de se repérer en douceur. Ce disque à deux couches, ajustable selon l’heure et la date, affiche les étoiles visibles à un instant donné. En orientant la carte dans la bonne direction, vous suivez la rotation céleste comme le faisaient les astronomes d’autrefois.
Le ciel à l’œil nu, c’est bien. Mais dès qu’on veut aller plus loin, comme traquer un amas d’étoiles, une nébuleuse ou même Saturne, les jumelles deviennent l’allié idéal. Plus accessibles et maniables qu’un télescope, elles offrent un large champ de vision et ne nécessitent aucune installation complexe. Le top pour les débutants ? Des jumelles 7×50 ou 10×50 : elles combinent agrandissement modéré et bonne luminosité, parfait pour les nuits sans Lune.
Adapter sa vision nocturne
La vision nocturne, ça se cultive. Il faut environ 20 minutes à nos yeux pour s’adapter à l’obscurité. Allumer son téléphone ou une frontale blanche en plein milieu de l’observation, c’est comme appuyer sur "reset". La solution ? Une lampe rouge : cette lumière douce n’affecte pas la rétine et permet de lire votre carte ou carnet sans perdre votre « vision astro ».
C’est bien joli tout ça mais comment se repérer dans le ciel, une fois son équipement dans son baluchon ? Pas besoin de pointer directement une nébuleuse pour l’atteindre. Le star hopping, ou « saute-mouton astronomique », est une technique d’orientation visuelle qui consiste à partir d’un point de repère (comme la Grande Ourse) pour glisser progressivement vers votre cible. Cette méthode est une excellente manière de se familiariser avec la carte du ciel et d’apprendre à se repérer sans GPS.
Quand les étoiles filantes tracent leur course dans le silence, quand le ciel s’ouvre et que chacun retient son souffle. L’observation devient contemplation. On ne regarde plus seulement des points lumineux : on perçoit un mouvement, une durée, une histoire.
Il n’y a plus qu’attendre la nuit. Installés sur une plage ou dans une clairière avec un plaid, quelques jumelles et une carte du ciel… parfois, il n’en faut pas plus pour toucher l’univers du doigt.
Autrice : Carla P
Crédit photo : m-gucci / iStock