# Économie

Quand les Tiny Houses deviennent une solution au mal-logement 

Publié le 12 juillet 2022 à 22h00

Petite maison au milieu de la nature
Petite maison au milieu de la nature

En France comme à l’étranger, on cherche des solutions au mal-logement. La construction de tiny houses, micro-maisons mobiles et peu coûteuses, est l’un des axes privilégiés de lutte contre cette crise qui touche plusieurs millions de personnes dans le pays. Tour d’horizon du développement de ces habitats écologiques et solidaires. 

De toutes petites maisons pour une grande solution 

Selon le rapport 2022 sur l’état du mal-logement en France de la Fondation Abbé Pierre, qui fait autorité en la matière, 4 millions de Français souffrent de mal-logement ou d’absence de logement personnel. 

Une situation qui s’est détériorée ces dernières années, notamment depuis la crise de la Covid-19 : le nombre de personnes sans domicile a doublé depuis 2012 (300 000 actuellement) et les hébergements d’urgence sont engorgés et insuffisants. 

Mais l’espoir est permis et les réponses existent, souligne la Fondation Abbé Pierre elle-même. Les micro-maisons, plus souvent appelées en anglais tiny houses, se développent en France au travers de nombreuses initiatives solidaires, certes éparses mais bien réelles. Mais où trouver des tiny houses et pourquoi ? 

De Marseille à la Bretagne, les petites maisons se font une place 

Les tiny houses sont des petites maisons, souvent sur roues, parfois sur fondations, dont la surface est comprise entre une dizaine et une trentaine de mètres carrés. Avec un prix moyen se situant entre 15 et 50 000 euros, elles sont rapides à construire et bien moins coûteuses en énergie qu’un plus grand domicile. 

Elles sont donc de plus en plus utilisées pour rompre avec la problématique du mal-logement. Les P’tits Pénates, entreprise concevant des tiny houses notamment à destination de personnes en situation précaire, estime ainsi que l’investissement de départ est amorti en quatre ans. 

Bien normal, par conséquent, que la graine des tiny houses prenne un peu partout dans le pays. A Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, un petit village d’une vingtaine de micro-maisons est ainsi sorti du sol pour héberger des mères en situation de précarité et seules avec leurs enfants, raconte TF1. A Lille, c’est le social-entrepreneur Christophe Thomas qui conçoit, en collaboration avec la mairie, l’éco-quartier de tiny houses Lil’Pouss, afin d’offrir un hébergement aux personnes sans-abris. En Bretagne, du côté de Saint-Brieuc, le tout premier village étudiant en tiny houses a été construit l’année dernière : une alternative aux cités universitaires souvent trop pleines. 

En un mot, les tiny houses ont la côte et pour une bonne raison : elles apportent une solution alternative et écologique au mal logement à peu de frais. 

Auteur : Benjamin B

Crédit Photo : Jeremy Poland

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