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Retour vers le passé : on parcourt un catalogue de jouets des années 2000

Publié le 19 décembre 2025 à 09h58

Petites filles découvrant leurs cadeaux le matin de Noel
Petites filles découvrant leurs cadeaux le matin de Noel

Vingt-cinq ans plus tard, rouvrir un vieux catalogue de jouets, c’est comme retomber sur une photo de classe : c’est si loin et pourtant, on reconnait tout. Barbie à paillettes, Furby aux yeux globuleux… À l’époque, c’était le futur. Aujourd’hui, c’est un concentré de souvenirs.

Pages cornées, papier glacé un peu épais, couleurs saturées. On est en 2000, on a un catalogue de jouets ouvert sur les genoux et un stylo prêt à dégainer. On entoure, on coche, on négocie mentalement. Du Tamagotchi accroché au sac Eastpak aux premières cartes Pokemon, bienvenue dans le musée très vivant de nos désirs d’enfants.

L’âge d’or du « il me le faut »

Dans les années 2000, le catalogue de jouets mise tout sur la promesse du cool. Chaque double page montre un futur possible : si tu as ce Tamagotchi, si tu as cette figurine Action Man fraîchement sortie, alors quelque chose dans ta vie va changer. Les jouets ne font pas dans le minimalisme, ils sont conquérants. On veut du neuf, du brillant, de l’intact. Les couleurs sont criardes, les plastiques omniprésents, les slogans sans nuance : « interactif », « révolutionnaire », « nouvelle génération ».

Bien entendu, certaines icônes ont traversé le temps. La première Nintendo DS, avec ses doubles écrans et ses stylos tactiles, annonçait déjà une révolution dans le jeu vidéo portable. Les Lego Technic ou les Mecano promettaient des heures de construction méthodique, tandis que les Playmobil transformaient chaque commissariat ou château fort en univers miniature hyper détaillé. Et puis il y avait ces objets étranges, mi-jouets mi-gadgets, comme le Furby, dont il fallait s’occuper non-stop. Tant de must-have de cour de récré qui, sans doute, traînent encore dans le coin d’un placard

Ces jouets qu’on n’a jamais eu (et qu’on cherche aujourd’hui)

Relire un catalogue de 2000, c’est aussi tomber sur les rêves manqués : trop chers, trop rares, ou arrivés trop tard dans l’année. Cartes Pokémon ou Yu-Gi-Oh!, toupies Beyblade, Hot Wheels, Polly Pocket, Petshops… Chaque objet racontait une obsession, une envie presque obsessionnelle. On en venait même à rêver de gadgets un peu absurdes, comme les stylos à encre invisible, ou la pâte à modeler en sable qui ne prend jamais l’eau. 

À l’époque, mêmes certains grands classiques des jouets avaient droit à leur twist ou leur version revisitée. Pour les fans de bille, on avait les Bakugan et leurs billes aimantées qui se transforment en figurines au contact du métal. Pour celles et ceux qui préféraient les poupées, il y’avait les Bratz, avec leurs têtes surdimensionnées, leurs looks ultra mode et leurs attitudes affirmées. De quoi ringardiser la barbie en un claquement de doigt.

Les jouets des années 2000 et le boom de l’occas’

Aujourd’hui, ces jouets ne dorment plus dans des cartons poussiéreux, ils circulent de mains en mains avec une vigueur inattendue. Une Nintendo DS légèrement rayée mais toujours fonctionnelle, un Furby à réveiller : ce ne sont plus seulement des reliques du passé, mais des cadeaux convoités. Et ce changement de regard ne tient pas du hasard. Il faut dire que la seconde main n’est plus un tabou : En France à noël l’an dernier, les ventes de jeux et jouets d’occasion ont généré 332 millions d’euros.

Pourquoi on kiffe ? D’abord pour le prix, trouver un jouet qui valait une fortune neuf pour quelques euros, c’est un petit plaisir coupable. Mais surtout pour l’histoire, pour le bonus “je n’ai jamais eu ça enfant” ou pour offrir à ses enfants les jouets qui ont fait notre enfance. 

Feuilleter un catalogue de jouets de 2000, ce n’est pas juste revenir en arrière. C’est revoir défiler des objets qui ont déjà vécu, changer de mains, se réinventer et garder leur magie intacte. Entre nostalgie et consommation responsable, il y a un terrain de jeu commun : celui des jouets qui n’attendent qu’une nouvelle histoire à raconter.

Auteur : Marin TDM

Crédit Photo : Choreograph (Konstantin Yuganov)/iStock

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